Marie Desoubeaux |
Corps littoral : une approche de la création chorégraphique dans l’espace naturel
Pendant cette semaine de formation, nous investirons le parc de Pen Mané dans la rade de Lorient comme point de départ singulier d’une recherche chorégraphique plus générique : le travail de composition sur sites naturels, leurs possibles et leurs porosités.
C’est avec une multiplicité de point de vue que chaque jour sera construit, prenant ainsi d’emblée à partie la complexité des enjeux de ce travail : coordonner approches sensibles et composition; intelligence corporelle et intelligence intellectuelle. Les journées se dérouleront ainsi dans une alternance entre apports théoriques et informatifs du lieu, de son mode de fonctionnement, de son histoire, de ses habitants,…; et transposition sensible et chorégraphique de ces matériaux.
Comment passer du micro au macro ? Que nous apportent les changements d’échelles de perception (temporelles, spatiales, biologiques) ? Comment co-habiter (dans une temporalité définie) avec ce qui nous entoure (oiseaux nicheurs, oiseaux migrateurs, insectes, vacanciers, plantes, collègues de travail, arbres, groupe d’enfants,…) et intégrer ou détourner ces spécificités à notre travail de danseur et de chorégraphe ? Quels outils pour développer ces coordinations ?
Que compose t-on dans un espace aussi riche et varié ? Où se situe notre travail d’artiste médiateur (compositeur) dans un environnement non-neutre ?
Emmené par la danseuse et chorégraphe Marie Desoubeaux, nous investirons ainsi la première semaine du « Campement artistique pour littoral » créé par C.A.M.P. et Amélie-Anne Chapelain pour mener cinq jours de formation et de recherche autour de la création in-situ. De multiples intervenants extérieurs viendront nourrir nos réflexions, tandis qu’un partage constant et ritualisé sera mis en place chaque jour : partage du travail im-médiat, se rendant poreux aux frontières tangibles et imaginaires qui nous entourent.
En savoir plus sur les objectifs et le programme pédagogique détaillé
Pendant cette semaine de formation, nous investirons le parc de Pen Mané dans la rade de Lorient comme point de départ singulier d’une recherche chorégraphique plus générique : le travail de composition sur sites naturels, leurs possibles et leurs porosités.
C’est avec une multiplicité de point de vue que chaque jour sera construit, prenant ainsi d’emblée à partie la complexité des enjeux de ce travail : coordonner approches sensibles et composition; intelligence corporelle et intelligence intellectuelle. Les journées se dérouleront ainsi dans une alternance entre apports théoriques et informatifs du lieu, de son mode de fonctionnement, de son histoire, de ses habitants,…; et transposition sensible et chorégraphique de ces matériaux.
Comment passer du micro au macro ? Que nous apportent les changements d’échelles de perception (temporelles, spatiales, biologiques) ? Comment co-habiter (dans une temporalité définie) avec ce qui nous entoure (oiseaux nicheurs, oiseaux migrateurs, insectes, vacanciers, plantes, collègues de travail, arbres, groupe d’enfants,…) et intégrer ou détourner ces spécificités à notre travail de danseur et de chorégraphe ? Quels outils pour développer ces coordinations ?
Que compose t-on dans un espace aussi riche et varié ? Où se situe notre travail d’artiste médiateur (compositeur) dans un environnement non-neutre ?
Emmené par la danseuse et chorégraphe Marie Desoubeaux, nous investirons ainsi la première semaine du « Campement artistique pour littoral » créé par C.A.M.P. et Amélie-Anne Chapelain pour mener cinq jours de formation et de recherche autour de la création in-situ. De multiples intervenants extérieurs viendront nourrir nos réflexions, tandis qu’un partage constant et ritualisé sera mis en place chaque jour : partage du travail im-médiat, se rendant poreux aux frontières tangibles et imaginaires qui nous entourent.
En savoir plus sur les objectifs et le programme pédagogique détaillé
Du Lundi 22
au Vendredi 26 août 2022
Durée : 5 jours (35h)
De 10h à 17h (horaires glissants en fonction de la météo)
Parc de Pen Mané, 56570 Locmiquélic [rade de Lorient] pendant Campement artistique pour Littoral, organisé par C.A.M.P - http://camp.bzh
Frais d’hébergement et de restauration : nous consulter (pris en charge AFDAS possible)
Tarif Organisme : 875€
Tarif individuel : 300€
Nombre max de stagiaires : 15
Public : Danseur·ses, artistes interprètes et chorégraphes professionnel·les, disposé·es à ouvrir le champ de la recherche sur la création in-situ et ses enjeux.
︎
Conditions d’inscription*
au Vendredi 26 août 2022
Durée : 5 jours (35h)
De 10h à 17h (horaires glissants en fonction de la météo)
Parc de Pen Mané, 56570 Locmiquélic [rade de Lorient] pendant Campement artistique pour Littoral, organisé par C.A.M.P - http://camp.bzh
Frais d’hébergement et de restauration : nous consulter (pris en charge AFDAS possible)
Tarif Organisme : 875€
Tarif individuel : 300€
Nombre max de stagiaires : 15
Public : Danseur·ses, artistes interprètes et chorégraphes professionnel·les, disposé·es à ouvrir le champ de la recherche sur la création in-situ et ses enjeux.
︎
Conditions d’inscription*
« Depuis que l’eau s’est formée sur la Terre, résultant de milliards d’impacts de météorites, et que l’océan s’y est déployé, des zones de contacts entre terre et mer sont apparues : les littoraux, supportant les rivages. D’abord barrière infranchissable qui interdisait à la biodiversité de partir à la conquête des terres émergées, les littoraux ont ensuite été le lieu de multiples adaptations et métamorphoses des organismes lors de la « sortie des eaux ». De la conquête des eaux douces à la respiration aérienne en passant par la conservation, la récupération de l’eau et l’excrétion sans eau, il aura fallu développer la thermorégulation à laquelle participent les cuticules et les phanères pour éviter les pertes d’eau, s’adapter aux variations de température et résister aux rayonnements, notamment ultraviolets, en milieu aérien.
Enfin, n’oublions pas que la pression osmotique du sang humain, et donc sa salinité, correspond à celle d’une eau estuarienne, saumâtre, que l’on retrouve dans les zones littorales. En cela, inéluctablement, l’être humain se trouve lié à ces points déterminants du vivant sur la Terre, au rôle fondamental de l’eau liquide, à la physio-chimie subtile de ces éco-systèmes littoraux, à la fois charnières et barrières. » [Gilles Boeuf - Reliefs n°7 « Rivages »]
© Elios Noël
Marie Desoubeaux commence la danse (classique et contemporaine) et la musique baroque à 6 ans dans les classes à horaires aménagés du Conservatoire de Caen, avant de monter à Paris puis de finaliser sa formation de danseuse interprète à Berlin, Bruxelles, et Canton (Chine). Elle danse pour de nombreux chorégraphes français (Frédéric Lescure, Mié Coquempot,...) et internationaux (Maya M. Carroll, Miquel de Jong, Davis Freeman, Yunna Long, Jing Gao,...) et mêle déjà les approches en tant qu’interprète en travaillant pour des compagnies de théâtres (Constance Biasotto, Christophe Laluque,...) ou pour des formes performatives, mais également pour le cinéma (divers courts-métrages, festival Off-Courts à Trouville). Depuis 2016, son métier de chorégraphe l’amène à explorer de nombreuses approches et publics différents autour de la danse. Elle dirige l’organisme de formations professionnelles lié à sa compagnie depuis 2018, en interrogeant sans cesse le lien entre transmission et recherche artistique appliquée auprès d’une communauté de paires et d’artistes internationaux. Sa dernière création Après tout, l’a notamment amené à questionner le rapport au vivant, le rapport au récit, à l’espace géologique et aux échelles de temps et de perception. Sa recherche autour du travail in-situ est présent depuis ses débuts en tant que danseuse, et se précise depuis plusieurs années dans le travail au sein de sa compagnie Présomptions de Présences, installée désormais dans les Côtes d’Armor. Elle dirige régulièrement des formations professionnelles auprès de danseur·ses, comédien·nes et de plasticien·nes (Conservatoires, Beaux-Arts et écoles de théâtre notamment) permettant ainsi de garder une porosité disciplinaire à son travail. Lire la suite